​​­Kompass – AntiRa – Newsletter N° 58, avril 2017

Chèr-e-s ami-e-s,

„So schaffen wir das - eine Zivilgesellschaft im Aufbruch“ / “C’est ainsi que nous réussirons – une société civile en mouvement”. C’est le titre d’un livre, digne d’être lu, qui a été publié il y a quelques jours. Les auteur-e-s constatent : “Entre 2015 et 2016 environ 15.000 projets, trouvant des réponses créatives aux nombreux défis de l’immigration, se sont créés.” Et plus tard dans le texte : “Dans le cadre du projet de recherche nous avons essayé de nous faire une idée des potentiels de ces mouvements, à base de 90 analyses de cas individuels. Nous avons demandé quels défis spécifiques se posent dans les 13 domaines d’action – comme par exemple l’habitat, la santé, la consultation sur des questions juridiques et l’éducation – et comment y répondre. Les forces dont dispose la société civile actuelle pour résoudre des problèmes sociétaux, sont apparues clairement. Les projets montrent le potentiel d’une nouvelle interaction sociale, non seulement dans le contact avec des Immigré-e-s, mais aussi au sein de la société civile. Il est également apparu que les projets sont beaucoup plus que la somme des initiatives individuelles humanitaires. Il peut être affirmé qu’il s’agit d’un mouvement social avec un profil indépendant, qui est le mieux caractérisé en tant que ‘mouvement de citoyen-n-e-s’. Son noyau politique consiste dans la recomposition de la collectivité politique sur un niveau local.”

Dans ce contexte le livre soutien donc la thèse, qu’au niveau local, un réseau d’initiatives de soutien et d’autoorganisation s’est solidifié. Des projets variés - „du sauvetage en mer jusqu’à la ville sanctuaire“ – s’imposent contre la politique raciste et répréssive et contre la dominance médiatique du populisme de droite. “Alors que la seule réponse de la politique consiste à expulser, s’isoler et décourager, le mouvement de citoyen-n-e-s a démontré des chemins possibles à fin d’atteindre une société plus ouverte.”

Mais les auteur-e-s dénomment aussi les limites du mouvement :”Les points forts de ce mouvement sont en même temps ses points faibles : Le caractère local et concret du mouvement de citoyen-n-e-s a pour conséquence qu’il est remarquablement stable et durable, mais en même temps peu visible au niveau national. La critique de la politique de migration est vécue sur place et par la pratique, mais au niveau national elle reste peu articulée.”

Mais ceci pourrait changer dans les mois à venir. „Get Together“, un réseau au niveau fédéral du mouvement antitrasciste récemment créé, s’est mis d’accord d’essayer de réaliser une grande mobilisation commune en septembre 2017. Commençant le 2 septembre avec divèrs actions décentrale, rappellant la percée historique de la politique de contrôle des frontières en Hongrie il y a deux ans.

La marche de l'espoir et le Refugees Welcome de 2015 deviennent des points de référence, pour rendre public pendant deux semaines les initiatives et les luttes sous les conditions locales et pour les lier au niveau transnational.

Ensuite, le 16 septembre et donc une semaine avant les élections nationales, la ville de Berlin doit devenir le point de focalisation d'une mobilisation dans toute l'Allemagne. “We'll Come United” est le sloan pour ce mélange de manifestation, parade et caraval de la communauté politique dans la capitale. Il est question de la pub pour ces évènements pendant les mois à venir, avant tout au niveau local mais également à l'occasion des évènements suprarégionaux: lors du congrès évangélique en Mai à Berlin, lors de “20 ans Personne n'est illégal” à la Documenta fin juin à Cassel et lors du G20 en juillet à Hambourg. La proposition d'arriver le 16.9. à Berlin avec des trains spéciaux – des nouveaux “trains de l'espoir” - semble courageux et ambitieux. Mais il faut encore plus de telles idée pour que cette mobilisation gagne d'ampleur et de dynamique et que le mouvement antiraciste déploie son potentiel mentionné dans les luttes quotidiennes et pour une visibilité publique renforcée.

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